Magazine de promotion du genre au Bénin et en Afrique
14 Octobre 2024
EN LICE POUR LES COMMUNALES EN BELGIQUE,
La béninoise Kadjogbé Tchokpon rêve d’un renforcement des relations bénino-belges
D’origine béninoise, Kadjogbe Tchokpon est ingénieur en environnement et en lice pour les élections communales belges avec le parti Ecolo Chastre. Son engagement est nourri par un riche parcours académique et professionnel, ainsi que par des valeurs profondément ancrées dans son héritage culturel. Elle vit en Belgique depuis quinze ans et est titulaire d’un Master sur les questions de genre, d’une licence en didactique anglaise et d’un certificat en communication.
L’une des raisons pour lesquelles Kadjogbé s’est lancée dans la politique locale, c’est sa certitude que l’écologie politique doit être au cœur des décisions publiques. « Je crois profondément en l’importance de l’écologie politique, de l’engagement citoyen, mais aussi de l’inclusivité », déclare-t-elle. Pour elle, ces valeurs ne peuvent être dissocier et proviennent en grande partie de son héritage béninois, qui met en avant l’entraide et la solidarité. Elle travaille main dans la main avec ses collègues pour former une commune plus verte et plus solidaire. Après son élection, Kadjogbé pense promouvoir une “écologie de proximité” à Chastre. Passant par l’amélioration des infrastructures pour rendre la commune plus résiliente face aux défis climatiques, mais aussi par la création d’un tissu social inclusif. Son expérience en Belgique, notamment en insertion socio-professionnelle, sera un atout pour développer des initiatives similaires au Bénin. Elle vise ainsi un développement durable et équitable dans les deux pays, en Belgique comme au Bénin.
Kadjogbé ne laisse pas en marge les défis auxquels elle est confrontée en tant que femme d’origine béninoise dans la politique belge. Elle note la sous-représentation des personnes issues de la diversité, les stéréotypes et les obstacles institutionnels. « Ces expériences m’ont appris la résilience », explique-t-elle. En effet, ces défis, qu’elle rencontre en Belgique, l’encouragent à renforcer la participation des femmes et des jeunes en politique, que ça soit en Belgique ou au Bénin.
Ensuite elle envisage créer un pont entre le Bénin et la Belgique et tient à maintenir un lien fort avec la diaspora béninoise. Elle souhaite créer des plate-formes d’échange et de soutien, tout en déconstruisant les visions idéalisées de l’Occident pour préparer au mieux les béninois qui souhaitent s’y installer. Elle ambitionne également de soutenir des initiatives de jumelage entre localités béninoises et villes belges, renforçant ainsi les liens entre les deux pays.
Pour l’avenir, Kadjogbé rêve d’une relation plus intime entre la Belgique et le Bénin, basée sur des échanges culturels, économique et environnementaux. « Mon rôle politique à Chastre pourrait servir de pont pour promouvoir des initiatives conjointes », reconnaît la candidate. Elle est convaincue que ses actions peuvent contribuer à un avenir plus radieux.
Rappelons que ces élections se sont déroulées le dimanche 13 octobre dernier.
Joëlle YABI (Stg)